Actuellement j’ai besoin de structurer le temps, mon temps, de créer des récurrence dans mes activités. Je créé des ouvertures, sortes de lucarnes sur des évènements possibles, tout en plaçant des gardes fous.
Urbanity vient à point nommé. Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est amené à être ?
En premier lieu, c’est un mot anglais, qui fait référence aux us et comportements de personnes vivant dans les villes. En français on dit urbanité.
Pour représenter les relations humaines en générale, il y a mon élaboratoire photographique, que vous connaissez certainement. La photographie d’architecture n’est pas le domaine où je suis le plus à mon aise. J’aime penser que les empilements de pierres et de ferrailles, les artères routières font échos aux personnes, bâtisseurs et habitants des cités. Et en ce sens, c’est un axe de lecture intéressant pour moi. Transformer une discipline en une allégorie de la condition humaine, apporter aussi un semblant de poésie, c’est en effet une approche qui me permettra d’appréhender le béton et le bitume.
Dimanche prochain, le Musée des confluences fêtera ses un an d’ouverture. En une année je n’ai pas trouvé un moment pour y aller ou même de poser mes pieds autour de cette construction si singulière. C’était notre terrain de jeu mercredi dernier.
Des portes closes et opaques coexistent au côté de cellules parées de vitres transparentes. Quelques spots de lumières viennent éclairer ci et là des écailles dorées. Il est évident qu’un monstre chimérique vit ici. Il nous dévoile une partie intime de son anatomie mais aussi des parcelles de son âme.
Après avoir pénétré dans l’antre, se dévoilent ce qu’il semblent être les écailles de la bête.