La randonnée du mois de janvier nous a amené entre Savoie et Haute-Savoie, du côté de la montagne des Auges face à la Chaine des Aravis. Pour l’occasion l’équipe s’est agrandie et nous étions quinze à chausser les raquettes pour rejoindre le Plateau des Glières.
Le week-end s’annonçait mal, nous avons quitté Lyon sous un ciel chargé et désaturé. Et la pluie nous a accompagné durant une partie du trajet, mais le temps s’est amélioré au fur et à mesure que nous nous approchions de la station de ski du Col des Glières.
La randonnée nous a amené à travers un premier passage en forêt qui ouvrait sur Les Mouilles et sa piste de ski de fond. C’était l’occasion de faire une première pause pour admirer la vue. Au loin on voyait se dessiner les premières cimes. Qu’est-ce que c’était beau, c’était plein de promesse pour la suite.
Nous nous sommes alors de nouveau engouffrés dans la seconde étape de forêt au bout de laquelle nous avons rejoint le Plan du Loup (> 1600m). Une petite pause, et quelques barres de céréales plus tard, nous voici d’attaque pour le dernier dénivelé avant d’atteindre le somment de la Montagne des Auges.
Puis vint la surprise, le soleil insistait et voulait lui aussi être de la partie. Le voilà qui nous montrait timidement mais sûrement le bout de ses rayons. Ce n’était pourtant pas suffisant pour admirer la formidable vue sur la Chaine des Aravis.
Mais nous y avons cru. Et les timides rayons se sont mués en faisceaux lumineux dont la seule intention était de sublimer encore plus le moment, et le lieu.
Les êtres de roche et de chair usent de tous les moyens pour prolonger ce moment dans le temps.
Nous avons eu un ciel enflammé durant le reste du trajet jusqu’au chalet. Là-bas, nous avons eu droit à un apéro digne de ce nom, suivi d’une tartiflette qui a fait honneur à l’aphorisme : Mourir gros. Mourir jeune.
Puis, plus tard dans la soirée, j’ai essayé comme souvent d’aller écouter le chant des étoiles. Et cette nuit là, je crois que je suis tombé sur un refrain qui reste encore dans un coin de ma tête.
Une réponse