La Pinéa m’est apparu pour la première fois lors de ma première ascension de Chamechaude en automne 2015. Elle s’est également rappelée à moi lorsque je lui ai de nouveau fait face ; c’était lors d’une randonnée post nouvel an et post confinement. Si le récit de cet escapade qui s’est soldée par un échec, je vous invite à lire l’article où je vous dévoile Chamechaude sous la neige.
L’année 2022 est connue pour être avare en jours fériés tombant en milieu de semaine. Ainsi, le 1er mai était donc logiquement un dimanche et, évidemment, l’occasion de former une petite équipe pour une balade en toute décontraction ; direction le Massif de la Chartreuse pour à la rencontre de la Pinéa.
L’itinéraire le plus fréquemment a pour départ l’Oratoire d’Orgeval et il permet de se faufiler sur un chemin de crêtes avec quelques pentes à peine escarpées. Mais ce jour là, un névé géant et infranchissable se dressait sur la route du Charmant Som.
Nous nous sommes donc garé à proximité de l’École de ski français Le Sappey en Chartreuse. Et à partir de là, un chemin de randonnée s’ouvre à vous et vous entraine rapidement à travers la forêt. La montée se fait assez facilement même si le dénivelé se fait ressentir légèrement. Le terrain devient un peu technique à partir du pied de la Pinéa. Au panneau indiquant ce dernier, continuez tout droit.
J’ai terminé l’ascension avec les mains plus me rassurer et contrer la sensation de vertige que parce qu’il y avait un réel danger. Attention toutefois, une fois au sommet, il faut rester sur ses gardes car le versant opposé à la montée donne sur le vide.
Et au sommet justement, c’est une vue à 360 degré qui s’offre à nous. On découvre tour à tour le Néron qui peine à cacher Grenoble en contrebas.
Au loin, le Vercors s’affirme derrière un voile atmosphérique transpercé ci et là par des gloires.
J’en profitais pour saluer Chamechaude. On pouvait aussi voir le Massif de Belledonne qui jouait à cache cache derrière les nuages.
Le ciel devenait menaçant et confirmait les prévisions météo qui annonçait l’orage en fin de journée. Nous sommes restés juste assez longtemps pour lever nos – canettes de – bières en l’honneur d’un début de soleil couchant.
Il était de partir. Mais pour sûr, je reviendrai.