Fin de sécheresse
De graine en écume
Le désert est océan
Fin de sécheresse
Vivre, ou mourir, mais demain
Il nous reste une demi-vie
Pour vivre toute une vie.
Pour mourir de petites morts.
Quatre mains
Chérissons ce jour
À deux fois deux mains
Car demain est en chemin
Ét(r)einte
Ils s’enlacent, se lassent
Ils se laissent, se blessent
Fin de bougie, nostalgie
Escalade
Atteindre les cimes
Et s’abreuver à la source
À flanc de ton corps
Science naturelle
Sur ta peau envieuse
Ma peau contre tes muqueuses
Puis ta peau aqueuse
Prochain samedi sur la Terre
M’eveiller ?
Auprès de toi.
Veiller ?
Tendrement sur toi.
M’endormir ?
Toujours contre toi.
Me réveiller ?
Profondément en toi.
Ensemble au matin ?
Devrons-nous attendre le pain
Pour éponger le bon vin ?
Devrons-nous espérer demain
Pour nous aimer à Berlin ?
Devrons-nous atteindre le Bas-Rhin
Pour que tu me laisses entrevoir
La naissance de tes seins ?
Traces de moi
Si ton ignorance féconde
Vient m’arracher à toi
Je ne serai plus là.
Si une pensée vagabonde
Vient à me rappeler à toi,
Je ne suis plus là.
Cette distance entre nous
Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
Quelle est cette distance
Entre nous ?
Un rendez-vous,
Une promesse,
Un peut-être,
Une intention
Ou le salut ?
En ordre de marche
Et qu’en est-il de toi, de moi et de l’entropie de l’Univers ?
Procrastiner en amour
On s’aime en janvier ?
Les amants naufragés
La nuit et ses caresses.
La nuit et ses non-dits.
La nuit et ses naufragés.