Une syzygie du cœur, du corps et de l'esprit

Poésie ininterrompue

Quatre mains

Chérissons ce jour
À deux fois deux mains
Car demain est en chemin

Ét(r)einte

Ils s’enlacent, se lassent
Ils se laissent, se blessent
Fin de bougie, nostalgie

Escalade

Atteindre les cimes
Et s’abreuver à la source
À flanc de ton corps

Prochain samedi sur la Terre

M’eveiller ?
Auprès de toi.
Veiller ?
Tendrement sur toi.
M’endormir ?
Toujours contre toi.
Me réveiller ?
Profondément en toi.

Ensemble au matin ?

Devrons-nous attendre le pain
Pour éponger le bon vin ?
Devrons-nous espérer demain
Pour nous aimer à Berlin ?
Devrons-nous atteindre le Bas-Rhin
Pour que tu me laisses entrevoir
La naissance de tes seins ?

 

Traces de moi

Si ton ignorance féconde
Vient m’arracher à toi
Je ne serai plus là.
Si une pensée vagabonde
Vient à me rappeler à toi,
Je ne suis plus là.

Cette distance entre nous

Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
Quelle est cette distance
Entre nous ?
Un rendez-vous,
Une promesse,
Un peut-être,
Une intention
Ou le salut ?

Nous

Si il n’y a plus que l’éther entre nous,
Il n’y a plus que nous.