Une syzygie du cœur, du corps et de l'esprit

Poésie ininterrompue

L’escale

Un phare
Au sein de l’orage.
Une plage
Sans ancrage.
Une destination
Comme escale.
Je ne suis qu’un voyage
Que tu envisages.

Relativité

Logé en plein coeur
Un sentiment suspendu
Éclats en fracas

Les irréelles

À nos réalités virtuelles.
Nos irréels augmentés.
Des yeux à jamais fermés.

Les mots colorés

Chromie de tes mots
De mes songes cristallins
Un parfum d’ivresse

Vagabond

Je suis ce corps céleste
Sombre et distant
Vagabond sans soleil
Et mu par l’inertie fossile
Mais alors qu’une étoile passe
Le vide est moins vide
Un songe vient perturber le néant
Ma traîne enflamme l’éther
Une histoire comme une légende
Soupirée aux oreilles
Des peuples lointains

Fugitive

La pensée furtive
Expérimenter l’envie
Le manque de toi

Comme une image

Nous étions ce songe
De moments si très peu sages
Dans un tableau d’anges

Fossile

J’irai là où
Le silence est millénaire
J’écrirai ton nom
Partout où se trouve l’éther
Et j’oublierai ton image
Mes yeux noyé de lumière

Après l’amour

L’ignorance féconde
Qui suit nos ébats stériles
Le train est passé

Le poème qui ment

Il y a tous ces poèmes
Auxquels je ne veux plus croire.

Il y a ces poèmes
Qui donne l’envie d’y croire
L’espace d’un instant ;
Le temps d’un moment.

Et il y a ce doux poème qui ment,
Ce murmure dans le vent,
Auquel je crois ;
Et qui m’emporte inlassablement.

La plume hésitante

Lorsque
Je me surprends à sourire,
C’est que je pense à toi.

Lorsque
Je me surprends à rire,
C’est que je pense à toi et moi.

Parfois
Je me surprends à rougir,
Mais je ne dirai pas pourquoi.

Universelle

Renoncer à la contempler
La voir à travers tes yeux
La beauté dans toute sa beauté

La chute

Tomber en amour
Lorsque tomber dans tes bras
Mon coeur s’y débat

Le brasier

Chemins de traverse
Quand elle s’agrippe en ma chair
Couché sur la braise

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