Une syzygie du cœur, du corps et de l'esprit

Poésie ininterrompue

Hiver

Comment je sais
Qu’elle est partie ?
Elle n’a jamais été
Vraiment là.

Automne

Comment je sais
Qu’elle était amoureuse ?
Je me souviens
Que j’étais beau.

Été

Comment je sais
Qu’elle est amoureuse ?
Elle m’a dit
Qu’elle me trouvait beau.

Printemps

Comment je sais
Que je l’aime ?
Un jour je la trouvais jolie,
Le lendemain je l’ai trouvé belle.

Litote

Elle disait que j’étais homme de peu de mots.
Elle aurait pu dire tête de litote, mais elle était polie.
C’est comme très jolie, mais avec la litote.

Avant le big crunch

L’Univers fait son chemin.
Et au bout du chemin.
Qu’en sera-t-il ?
De lui ; et de ses étoiles que nos yeux observent sans éteindre le feu qui les consume.
Pour cela, il suffirait de laisser venir la nuit.
Notre nuit.

Avant le big crunch ?

Pour cette épaule

C’est pour cette épaule que notre soleil nous offre ces caresses chaudes et orangées.
C’est pour cette épaule que des marins font naufrage pour laisser leur rêve s’y échouer.
C’est pour cette épaule que le cœur des hommes se brise pour laisser leur tête s’y réfugier.
C’est pour cette épaule que je navigue, pleine voile, cœur à découvert, pour l’embrasser et m’y accrocher.

C’est sexuel

Au début libre,
Elle chantonne.
Puis ivre,
Elle papillonne.
Sans un mot,
Alors tu la guides.
Au point de mouillage,
Elle s’ancre en ta chair.
Le dessein se dessine, et
De vague en tourbillon,
Tu chavires. Enfin.

Qu’est-ce qu’on branle ?

La masturbation intellectuelle
Ne rend pas sourd. Au contraire.

Il faut en abuser.
Absolument.
Longtemps.

Au creux des interlignes

C’est compliqué.
Je n’écris plus.
Les mots se perdent,
Et lorsqu’ils se retrouvent
Ils n’ont plus de liant.
Ils n’ont plus ce liant.

De désirs en soupirs, il me tarde
De sentir à nouveau l’émulsion
Entre ce trop vide et ce trop plein.
Et le moment venu,
Je pourrai à nouveau me réfugier
Aux creux des interlignes.

 

Placébo

Je suis.
Le malade imaginant.

La fin des temps

Éruptions, vents solaire,
Séismes, tsunamis,
Avalanches, déluges et inondations.
Rien ne saurait ébranler
La quiétude apparente des astres.
Cependant, en délaissant son corps terrestre
On découvre le vacarme sourd et
La solitude de ces corps célestes.
Finalement, les étoiles meurent aussi.

 

Le rêve imparfait

Il se rappelle des ces matins
Qui chantent, qui transpirent
Et laissent en éveil les songes.
Il se rappelle de ces matins,
Ceux qui, noyés au crépuscule,
N’ont plus vu le jour.

 

La main qui tient le coeur

Je n’ai à cœur, que
De trouver grâce en son sein.
Je n’ai de cœur, que
Celui qu’elle tiendra en ses mains.

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