La flamme
Je veux l’éternité,
Même si il ne dure qu’un jour.
Je veux un ciel illuminé
Par un seul soleil,
Même si il s’éteint demain.
Je veux des étoiles par millions
Qui brûleraient de désir pour toi.
Et ton cœur, qui lui,
Ne s’embraserait que pour moi.
Rendez-vous céleste
Des milliards de flammes sur cette Terre et, tête levée, je cherche une étoile.
Celle qui me regarde, et que je regarde; afin que nos images se croisent dans les siècles à venir.
Le monstre
Je suis la brebis,
Je suis le loup,
Je suis l’homme.
Nous sommes le monstre.
Au crépuscule
Vent solaire.
Épouser les frontières du monde,
écouter le souffle éteint d’un soleil
qui ne brillait que pour toi.
Au refuge
Alors que le jour glisse doucement dans l’obscurité, je ne trouve refuge que contre toi.
Laisse moi encore te respirer.
Et si je dois mourir étouffé, je veux l’être par tes bras.
La solitude des astres
Dans le vide de l’espace, le bain de l’éther accueille nos dernières vibrations.
Dès lors, la vacuité de nos corps célestes, délestés de leurs âmes sœurs, se muent en astres éteints et solitaires.
Dans le vide de l’espace, la solitude, désastre.
Écrire sans ancre
Tu peux t’attacher à des personnes qui brillent, et se faisant, illuminent le cœur de celles et ceux rencontrés sur leur chemin.
Et tu peux t’attacher à celles qui coulent.
Pansement
La belle et l’amant
Le cœur et le pincement
La porte et le grincement
La plaie. Et le pansement ?
Elle était l’enfer sur terre
Lorsque notre chemin
Nous amena au bord du précipice,
J’ai préféré un paradis sans ailes
À un enfer avec elle.
Trop belle pour moi
– Elle est belle, trop belle pour moi.
– Qu’est-ce qu’être trop belle pour quelqu’un ?
– Elle ne veut pas, elle ne sait pas être belle que pour moi.
– Laisse la partir.
– Elle n’a jamais vraiment été là.
Les adeptes
Plus que les géants invisibles,
Il faut craindre celles et ceux
Qui, enfermés aux seins de leur
Cercles vertueux, y croient.