Le big crunch
Laissez-moi croire aux chimères,
Laissez-moi croire à ces instants
À l’aube des Univers.
Laissez-moi croire qu’il est un chant
Si doux avant l’Enfer.
Les mots sur les flots
Une soif de mots
Les oubliés et nouveaux
Déversés en flots
Averses
Le coeur de l’orage
De nos corps en paysage
Perles de nuages
Cicatrices
Les mots empêchés
Les corps écorchés
Et le sang de l’écorçage
Putain de dimanche
Malgré l’éclaircie
Quand la brume transpercée
Au fond, une impasse
Perce-neige
Au coeur de l’hiver
L’été s’était invité
Deux corps, trois accords
Poème en aphélie
Lorsque nos mots s’abîment
Reste la lueur satine
D’un soleil qui décline
Les Blancs Sablons
J’aurais dû m’allonger sur la plage,
Laisser le sable se mêler à mes cheveux.
J’aurais pu alors porter mes lèvres à tes lèvres,
Et mélanger le sable de mes cheveux
Au sable de tes cheveux.
Okinawa
Une ruelle presqu’éclairée à Okinawa
Toi enveloppée par mes bras
Demain n’aura jamais vu de si jolis draps
Fossile
Je t’embrasse partout,
Et surtout ailleurs.
Aphasie
Les mots arrêtés
Les mots empêchés
L’Univers en cage
Origamis
La plume est en feu
Laisse couler l’encre à flots
Nos origamis
Les matins qui chantent
Le désir en sommeil
Quand vinrent tes lèvres en éveil
Et ta langue sans pareille
Sans préliminaires
Et sentir ta main
Prendre ma main ;
Et la porter à ton sein.
Si on commençait par la faim ?
La banquise
Nos corps épousés
La Baie de Magdalena
Les flots écarlates