Une syzygie du cœur, du corps et de l'esprit

Poésie ininterrompue

Poème en aphasie

Je repense à ces poèmes
Que je n’ai pas su t’écrire.
Ces innombrables je t’aime,
Que tu ne pourras jamais lire.

Faire taire les étoiles

J’irai chasser ces étoiles qui ont vu
Nos lèvres liées, nos corps emmêlés,
Nos fluides mélangés
Et nos souffles coupés.

Insignifiant

L’amour est une vérité
Qui l’ignore ou qui s’ignore.
L’amour est ogre carnivore ;
Qui depuis une éternité m’ignore.

Être

N’être qu’en compagnie,
D’êtres de bonne compagnie.
Être, sans compagnie.

Asséché

L’amour à l’arraché ;
Sans détour et bon marché.

Le lit s’est asséché.

Ta bouche

Ma main sur ta bouche,
Personne ne peut t’entendre jouir.

Petite mort

La Lune en sera témoin ;
J’irai au matin
Te tutoyer de mes mains.
Me louvoyer entre tes reins.
Et m’échouer sur tes seins.

Crépuscule

Plus de mer entre nos deux ports
Plus d’étoile éclairant nos coeurs
Reste un ciel que le jour étire
Reste un écho que la nuit soupire