Insignifiant
L’amour est une vérité
Qui l’ignore ou qui s’ignore.
L’amour est ogre carnivore ;
Qui depuis une éternité m’ignore.
Être
N’être qu’en compagnie,
D’êtres de bonne compagnie.
Être, sans compagnie.
Parfois tu me manques, parfois je mens
Un poème
Bribe de phonèmes
Une intention
Portée à ébullition
Être au supplice
D’un feu sans artifice
Ta bouche
Ma main sur ta bouche,
Personne ne peut t’entendre jouir.
En télétravail
En télétravail,
(Presque) Personne ne te voie nu.e
Petite mort
La Lune en sera témoin ;
J’irai au matin
Te tutoyer de mes mains.
Me louvoyer entre tes reins.
Et m’échouer sur tes seins.
Toi, moi ; émois
Peut-être qu’un jour
Viendront ces jolis poèmes
De toi, moi ; émois
Le point virgule
Peut-être n’était-ce
Qu’un point virgule au final.
Crépuscule
Plus de mer entre nos deux ports
Plus d’étoile éclairant nos coeurs
Reste un ciel que le jour étire
Reste un écho que la nuit soupire
L’été s’est lassé
Des routes en lacets
Des draps qu’on a pas froissé
L’été s’est lassé
Le jour au crépuscule
Tomber en amour
Comme le jour au crépuscule
L’océan naissant
Les peuples saouls
Sur les terres que nos pas ne foulent
Des prémices des mots clandestins
Résonnent dans l’éther des peuples saouls
Des cicatrices des maux éteints
Viendra l’automne
La page blanche,
Jachère créative.
Rien ne se créé,
Tout s’opère.
L’été à macérer,
Des feuilles colorées ;
Viendra l’automne
Et ses grandes envolées.
Camaïeu d’ombres
Au jardin des songes
Le jour embrasse ta joue
Camaïeu d’ombres