L’éternité, c’est long
La passion hyperbolique
De notre amour asymptote
Quand enfin et vers l’infini
Tu cèdes à la tangente
Aime-moi ou mens-moi
Je crois en tes vérités.
Je crois en tes mensonges.
Laisse-moi croire en tes promesses.
Laisse-moi croire en tes je t’aime.
Rompre avec le jour
Je ne voudrais tromper ma solitude
Qu’avec toi.
Je n’embrasserai la nuit que si
Elle se prolonge en ton cou.
Tu dois être comète
Tel un astre fuyant
Tu délaisses dans ta traîne
Espoir, diamants
Et fracas
La baise
Peut-être que le meilleur de nous
C’était, plus que l’amour ; la baise.
Car, ce qui manque de nous
C’est, plus que l’amour ; la baise.
À la fin, tout va bien
La vie
Ce n’est finalement
Qu’une succession
De mauvais choix.
Alors pour continuer de vivre,
Nul d’autre choix que celui
De peut-être me tromper ;
Encore.
Toi et moi ;
La prochaine fausse route.
La baise
Alors que mon désir déborde,
Je laisse à l’abandon
Mes sentiments en crue
À l’attente haletante.
Ton ignorance féconde
Sur mon âme presqu’entaillée,
Je retiens la lame aiguisée.
Le sang ne coulera plus ;
L’hémorragie n’est plus en projet.
Tu étais si proche d’avoir de l’importance.
Et moi trop proche
De ton ignorance.
Le refuge
Sombre est ce précipité,
De ce songe au précipice.
L’ombre est alors salvatrice.