Je crois que je voulais être ton ami.
Un soir, on s’est serré la main. Les autres te connaissaient déjà, mais pas moi. Tu riais et parlais avec eux. Tu riais fort, tu parlais avec des mots forts.
Un autre soir, dans le sud, et au plus près de chez toi ; on a levé nos verres une fois. Puis de nombreuses fois encore.
Les autres soirs, on partageait la même sueur. Cette sève qui coule et qui unit les êtres qui partagent des racines communes.
Et un jour, je me souviens d’un chemin emprunté à tes côtés, dans cette ville rose où l’on ne pouvait se perdre ; surtout pas ce chemin vers un Web que tu voulais meilleur pour le monde.
Et ce soir je pleure. Je pleure car je voulais être ton ami ; mais je ne savais pas. Je ne savais pas qu’au premier soir, on s’était serré la main ; et on était ami.