L’aller sans retour
Il n’y a qu’un saut,
Le saut sans élastique.
Il n’y a qu’un voyage,
Le voyage interstellaire.
Il n’y a qu’un trajet,
L’aller sans retour.
Les poèmes espérés
Il y a les poèmes qu’on publie
Il y a les poèmes préférés
Il y a les poèmes qu’on oublie
Et il y a les poèmes espérés
Tu manques à l’Univers
Le vent sans tes cheveux
Le soleil sans ta peau
Les crépuscules sans tes yeux
Les clapotis sans tes mots
Je crois que l’Univers te cherche aussi
Les fantassins
Au fond,
Vont au front,
Les romantiques.
Soldats de l’infanterie,
Fantassins sans fantaisie,
Ces âmes solitaires
Qui ne savent qu’aimer.
À bout portant,
Sans balle à blanc.
Les tripes viennent à l’air,
Le corps rendu fendu.
Ignorés des livres d’histoire,
L’amour est gloire sans mémoire.
Ainsi sont sacrifiés
Les cœurs non essentiels.
En bouche
Souvenir de tes lèvres posées
Sur cette Bush
Cette envie presqu’osée
Que tu la prennes en bouche
Ce maelström familier
Aujourd’hui,
Le Soleil semble différent.
Délestés des songes sublimés,
Je succombe sans gravité
Et plonge dans ce maelström familier.
Le corps redevient terrestre.
Le chant revient aux aurores.
Sous le ciel de Tipasa
Se coucher, et se réveiller ;
Dans un monde en jaune et bleu.
Ta peau qui brûle,
Même après le soleil.
Tes yeux qui m’invitent
Et la lune rougissante.
Sous la voûte céleste,
Sans canopée,
Le rideau de nuit est baissé.
—
Et sous le soleil ou la lune de Tipasa, le droit d’aimer, sans mesure aucune.
Syzygie
Toi aussi tu rêves
De cette romance.
Cet ogre qui déborde avec la force
Des vagues culminantes
Du plus tourmenté des océans.
De cette romance
Qui tourbillonne tel
Ce maelström majestueux.
Et qui en son sein, délivre
Sans raison mais passion
Cette syzygie de toi, moi et nous.
L’agonie consentie
Embrasse moi jusqu’à l’anoxie.
Mais laisse-moi une once de répit
Que j’accueille l’agonie consentie
Sous ce soleil
De fin d’hiver
Réminiscences
De cette chanson
Qu’on aime aimer
De ta peau humide
Sur ma peau
Perles de joyaux
De nous embrasés
Par nos lèvres embrassées
De ce bien être
Vers l’anoxie
Un matin plus que l’éternité
Pour un crépuscule
Pour la nuit, l’éternité
Pour un seul matin