L’écrin
Soir et matin.
L’âme contre ton sein,
Le cœur au creux de tes mains.
Reste au corps, le plus beau des écrins.
Lame de fond
As-tu vu le soleil se coucher
Au creux de la vague ?
As-tu entendu sa complainte
Lacérée par la lame ?
L’espace d’un instant, ses yeux
Se fermeront. Viendra le silence.
Et il s’imaginera que le bonheur
N’a pas quitté le peuple des hommes.
On s’aimait trop fort
On s’aimait trop fort
On avait envahi nos corps
Et noyé les draps
On avait brisé les cages
Et poussé les murs
On avait soulevé les dunes
Et aspiré les embruns
On avait soif,
On avait faim
On avait attrapé le ciel
Et repoussé l’horizon
On avait consumé
Tout l’air de la Terre
On a dû s’aimer trop fort
La lune rouge
S’en souvient encore
Trop vite
Personne n’a eu le temps de lui dire qu’il courait vite, bien plus vite que le bonheur.
Embellie pulmonaire
Réveil des corps
Amour physique
Chimie organique
Bouts de souffle
Anoxie
Embellie pulmonaire